Aller au contenu principal

Le Bon, La Brute et le Truand (Dernière partie : le Truand)

Mai 5, 2010

Mmmh épineuse tâche que de décrire correctement un Truand sans avoir l’impression que je te prenne pour une cruche (ou un robinet le cas échéant, je sais je suis hilarant).   

Car finalement te dire qu’un Truand va être capable d’attirer quasiment toutes les filles car il dispose du charme (concept on ne peut plus artificiel), de classe (qui consiste en de la vraie confiance donnant lieu à un langage du corps affirmé et d’un goût vestimentaire certain) et de la maitrise des mécaniques sociales (fruit de l’expérience du terrain) est en soi aussi creux que te dire que le chocolat fait grossir et que la guerre c’est mal.   

Donc afin que tu réalises un peu l’existence de ce genre de mecs, on va plutôt s’attarder sur sa conception.   

   

 Tu deviens un Truand grâce à ton expérience féminine à laquelle tu es capable de coupler ta capacité à prendre du recul sur les choses et ton intelligence qui va te permettre de les discerner, certains sont plus capables que d’autres de comprendre et décortiquer les interactions sociales. Une brute aura une vague idée de ce qui marche mais ne saura jamais l’adapter et le décliner, et quant au bon, on ne va pas le déranger il est en train de poukav #killer785# sur Call of (j’adore call of). Un truand c’est déjà en soi quelqu’un d’intelligent capable de prendre suffisamment de recul pour avoir compris ce qui marche à tous les coups. N’en déplaise aux filles, certains mécanismes relèvent de l’inconscient et marcheront toujours avec toutes, il suffit juste de pouvoir savoir le calibrer, ce qui en soi demande beaucoup d’expérience (rêvez pas c’est loin d’être aussi easy au début), ainsi un bon qui tente de se calquer sur un truand sera souvent aussi crédible que moi déclamant du Seinfield (j’adore Seinfield). La pièce-maitresse dans les jeux du cirque est l’expérience et rien ne peut la simuler, il faut faire l’effort de l’acquérir soi-même.   

Le Truand est intelligent certes, mais me direz-vous -de votre voix fluette tremblante de colère qu’un parfait inconnu ose vous dire ce qui vous attire-, il existe plein de mecs gentils intelligents ! Ce à quoi je répondrais que oui certes mais le mec gentil est souvent plongé dans un déni assez impressionnant en la matière et s’en défendra le plus souvent à coups de « moi chuis pas comme ça, je vais pas/ peux pas / ai pas les couilles de / changer pour plaire aux filles, une fille doit m’accepter comme je suis » (un billet sur cette merde qu’est la King Kong théorie qui se fait le fer de lance de cette apologie de la médiocrité sera relaté sous peu). Ainsi le bon restera un bon toute sa vie à moins d’avoir eu un jour la vraie impulsion (il ne suffit pas juste de vouloir) qui va lui donner la force de changer et d’évoluer afin de devenir son propre héros (c’est un postulat qui est courageux et demande beaucoup de cran).   

Il est d’ailleurs amusant de noter que la plupart des truands sont d’anciennes serpillères qui ont décidé un jour après une claque plus douloureuse que les autres de « changer » et de ne plus se complaire dans un univers de médiocrité afin de pouvoir se donner les moyens de satisfaire leurs pulsions et non de les réfréner. Ainsi ce qui différencie un bon d’un truand en devenir est une volonté sincère de changer pour devenir le héros qu’ils aimeraient être (je me répète je sais mais ce thème est très important pour moi, je considère vraiment que faire l’effort de devenir son propre héros soit essentiel dans la construction de sa vie, d’où mon dégout de la King Kong théorie).   

Il reste aussi le terrifiant cas du mec qui aurait pu devenir une brute mais est suffisamment intelligent pour avoir compris les mécanismes inconscients qui régissent l’attraction féminine. Ceux-là sont terribles car ils allient une confiance d’airain (dont le wannabe truand est dépourvu at first) et une expérience sur les filles suffisamment solide pour leur avoir permis de discerner et comprendre ces fameux mécanismes (atout dont ne dispose évidemment pas encore l’ex-bon wannabe truand). Contrairement au wannabe qui au début va paraitre gauche et surjoué  et qui va acquérir sa confiance au prix de quelques bonnes humiliations (mais qui  s’accroche nevertheless), le truand naturel sera toujours congruent et spontané dans sa manière de séduire ce qui lui donnera un charme (notion artificielle on se répète) fou.   

Petit aparté qui me parait important : il est évident que le truand en devient un pour ramener les reines du bal, les filles à ego, celles qui te font courir et non les ginettes en mal d’amour-propre destinées à tourner entre la brute et le bon selon les fluctuations de leur ligne et de leur ego.  

 

Dans les deux cas, ce qui différencie le truand de la masse sont trois choses essentielles :  une vraie confiance alimentée par un vrai ego (pas un ego du genre « moi je suis trop confiant pour parler devant 35 personnes mais je perds mes moyens pour aborder la fille qui me fait de l’oeil depuis 10mn »), une expérience solide du domaine féminin (qui va alimenter son égo) et la capacité de prendre du recul sur lui-même et les jeux du cirque.   

Grâce à ces trois éléments : le truand va pouvoir aborder des filles (et construire son expérience dans le domaine), se construire sa confiance et son côté naturel (ce qui va nourrir son ego) et quand bien même il échouerait, le fait de savoir prendre du recul va lui permettre de comprendre où il s’est planté afin de se corriger et de s’améliorer encore; au bout d’un moment, il n’y a plus d’échecs, il n’y a que des feedback aisément corrigibles. Il s’agit du cercle vertueux masculin ultime : le cran amène l’expérience, l’expérience permet le déchiffrage avec le recul, les règles se font maitriser, les erreurs se raréfient, la vraie confiance naît.   

Cette phase a été passée par le Truand naturel en grande partie pendant l’adolescence, alors que le bon doit avoir suffisamment de couilles pour avoir le cran de sortir de sa zone de confort et de risquer de perdre quelques plumes d’ego au début.   

La combinaison de tous ces éléments va donner un charme fou au truand (je m’attarderai sur la notion très artificielle du charme dans un autre billet) et tout cela va le rendre attirant, parce que merde, ce mec te fait courir depuis que vous avez commencé à parler alors que c’est ton rôle d’habitude ! En plus, il  ne tombe dans aucun des pièges que tu lui tends -inconsciemment- et est intéressant à de nombreux niveaux (ne crois pas que je m’en tire ici avec une pirouette te décrivant THE mec parfait, je te décris juste quelqu’un d’intéressant ET qui sait jouer, c’est tout).   

> > aparté sur le mot inconsciemment qui apparait plusieurs fois ici      :    on va croire que j’utilise beaucoup ce mot pour justifier des choses avec lesquelles tu ne serais pas d’accord et cela te parait un peu facile ! Mais que celle qui n’a jamais lancé EN PHASE DE SEDUCTION un truc du genre « moi je + légère dépréciation » et soit agréablement agacée de voir le mec en face répondre à côté en souriant me jette le premier galet / ou alors perde de l’intérêt si EN PHASE DE SEDUCTION, le mec commence à te contredire avec grand fracas que « mais si ! je t’assure tu es #complimentéhonté ! » cela sonnera faux et tu l’auras percé à jour en moins de temps qu’il lui faut pour t’imaginer nue (soit 0.00125s).   

ATTENTION je ne dis pas qu’être un connard est la solution ultime (car c’est faux et c’est que la brute n’a toujours pas compris) et qu’être gentil fait perdre des points (car c’est encore plus faux, il n’y a rien de plus bête que de se retenir d’être gentil pour ne pas égratigner son image virile quand on est sincère et désintéressé et que la personne en face en a besoin); mais dans ce cas précis -donc EN PHASE DE SEDUCTION- chanter les louanges d’une fille via moult compliments (surtout déguisés, ce sont les pires) et la contredire avec force dès qu’elle fait allusion à un de ses traits qui pourrait ne pas être une qualité luminescente, c’est être un hypocrite prêt à vendre ce que tu penses pour lui plaire et ça, mon pote c’est tout sauf viril, ça revient à la mettre de force sur un piédestal doré dont elle n’a pas voulu et qui va très très vite l’agacer  (ON NE PARLE EVIDEMMENT PAS DE GINETTES mais de filles à ego et donc interessantes)   

Même si un mec gentil est trèèèèèès intéressant (et j’insiste), son incapacité à te paraitre attirant va te faire très souvent le disqualifier tôt dans la phase de séduction, il s’agit du genre de garçons dont tu réalises la vraie valeur plus tard, c’est à dire après que vous soyez devenus potes et que tu l’aies mentalement émasculé (c’est là où la plupart des filles me sautent dessus avec des « haaaaaan mais trop n’importe quoi !!! moi si un mec est attentionné et intéressant, je lui tombe dans les bras de suite », oui mais non je t’assure…)   

   

je passe sur les notions de gout vestimentaire car il est évident que si un truand est assez intelligent pour déchiffrer ce qui plait aux filles, il ne sera pas assez stupide pour mettre une ceinture DG gigantesque avec un jean trop délavé, des chaussures noires et un haut avec la marque en gros dessus. Comme il sera congruent en séduction, le truand le sera en vêtements et quelque soit son style, il ne sera que très rarement à coté de la plaque.   

Je passe également sur la notion de charme qui consiste simplement en la projection d’un mec viril et  intéressant qui sait ce qu’il veut et qu’il ne te sera pas aisé de conquérir (ce qui est en soi trop facile à être simulé pour être  décemment pris en compte), en revanche ses composantes (confiance, ego, expérience) ont leur importance.   

Et je ne mettrai PAS de photo de Hitch pour le truand, car   

a) son style vestimentaire est moche et tout sauf classe, le look ted mosby veste+chemise+TSHIRT, c’est tout simplement impensable et mérite la mort. Mais il y a PIRE  :   http://tinyurl.com/2ar4v24.   

b) la plupart des choses qu’il fait dans le film sont insensées (stalker la fille sur son lieu de travail et faire tout son arbre généalogique pour l’impressionner tout en lui concoctant une date au budget pharaonique alors qu’ils ne se connaissent même pas ferait fuir la moindre créature sensée), mais les deux scènes des bars sont très bien pensées (à part que ce crétin parte sans son numéro de téléphone)

26 commentaires leave one →
  1. zouzi permalink
    Mai 5, 2010 21:31

    Alors, d’accord mais Ken n’est en AUCUN cas un truand. Ni un gentil et encore moins une brute.
    Ken fait peur.
    Ken est en plastique.

    • Mai 6, 2010 18:44

      Ken est l’homme parfait, il a un sourire colgate et des pectoraux plastiques parfaits, ainsi qu’un merveilleux slip bleu parfait et une coiffure parfaite.

      Ken c’est Ryan Reynolds

  2. Mai 5, 2010 22:29

    « Il reste aussi le terrifiant cas du mec qui aurait pu devenir une brute mais est suffisamment intelligent pour avoir compris les mécanismes inconscients qui régissent l’attraction féminine. » Je pensais que c’était le cas d’un bon nombre de mecs 🙂

    • Le Branleur permalink
      Mai 5, 2010 23:20

      Les mecs ne s’arrêtent Dieu merci pas à mes 3 exemples, il existe de nombreuses couches intermédiaires et elles sont connexes, un bon peut très bien réussir son coup en se comportant un peu comme une brute après avoir bu

      • ABC permalink
        Mai 6, 2010 00:57

        Je n’ai toujours pas compris en quoi le charme est artificiel Le
        Branleur
        Ouhaaa article super long, tes analyses sont rafraîchissantes
        J’attends avec impatience tes analyses sur les bonnes, les tigresses et les truandes

  3. Mai 5, 2010 22:49

    En fait, ça ressemble quand même vachement à du Sébastien Night, ta théorie.

    • Mai 5, 2010 23:16

      Dis moi que tu n’es pas en train de citer twilight

      • Mai 6, 2010 08:54

        Gnnni ? Quel rapport avec la choucroute ? ^^

      • Le Branleur permalink
        Mai 6, 2010 09:13

        Vu le nom j’ai cru a un vampire treuo kouuuuul

      • La stagiaire permalink
        Mai 6, 2010 10:34

        Mais nan, Sébastien Night, c’est le coach en séduction qui fait tous les plateaux télés 😀

      • Le Branleur permalink
        Mai 6, 2010 11:00

        Sans déconner, je croyais que c’était réserve aux américains les coachs made

  4. LaPriss permalink
    Mai 5, 2010 22:51

    Le truand est une chieuse, en fait.
    Bon, jvais me taper une brute, moi, finalement.

  5. Mai 5, 2010 23:33

    Ah non, moi, j’en reste au truand… mais si un jour il veut devenir bon, suis pas contre non plus 😉

    • Mai 5, 2010 23:39

      @priss : je n’en attendais pas moins de toi, femme de peu de vertu

      @princess : ça n’est pas incompatible du tout, et de par sa nature le truand sera souvent celui qui sera un vrai gentil car il le sera de manière desinteressé

    • LaPriss permalink
      Mai 6, 2010 00:02

      Ouais, c’est parce que t’es romantique. Moi ils me gonflent les truands. Une bonne brute pour la nuit, ça réchauffe et ça mange pas de pain. (Mais non je suis pas aigrie : )

  6. Guillaume Pascanet permalink
    Mai 6, 2010 09:23

    C’est moi ou il n’y a que des nanas qui commentent ?

    • Mai 6, 2010 09:26

      C’est bien connu: les filles adorent papoter sur ce genre de sujets 🙂

      • Guillaume Pascanet permalink
        Mai 6, 2010 10:18

        Je pense surtout que les mecs ont peur de devoir se situer dans une catégorie.

        • Mai 6, 2010 10:24

          Attends un peu que ce soit notre tour. On fera moins les malignes à mon avis 😉

        • Le Branleur permalink
          Mai 6, 2010 11:05

          @Guillaume C’est extrêmement bien vu !
          Mais je me suis juste amuse a décrire les 3 extrêmes de chaque catégorie, il y a plein de sous-couches, on est heureusement pas soit une serpillère, soit un beauf, soit un dragueur de ouf-sa-mère.
          En fait ma trilogie s’applique plus aux trois types de dragueurs qu’aux trois types de mec.

          @Priss : tellement ! C’est THE sujet a aborder avec des filles.

  7. Kanora permalink
    Mai 8, 2011 17:08

    On a droit de trouver Ted MOSBY sex ?

    Bien qu’il ne soit pas mon préféré.

Trackbacks

  1. Le charme c’est du flan « Non-faits d'armes d'un branleur

Laisser un commentaire